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LA VIE LÀ-HAUT

Nous habitons Rié pour la sculpter.

C'est en restant sur le site de la carrière que nous avons commencé à nous immerger dans la montagne.

Nous dormons là-haut, mais nous redescendons tous les trois jours pour nous réapprovisionner en eau et nourriture, décharger les cartes SD et recharger les batteries de l'appareil photo.

ÊTRE LÀ

Là-haut, dans cette carrière, en dessous du sommet. L'herbe est sèche, des pierres tapissent le sol.

La paroi n'a pas bougée, seules des marques d'impact se sont ajoutées aux précédentes.

Nous nous sommes rapidement délestés de nos sacs, et les avons posé là, devant le chemin menant à la table d'orientation. C'est ici que nous allons rester.

Être là c'est accepter la contrainte, mais aussi le cheminement.

Être à l'approche, et se laisser porter par la montagne.

Nos voisins sont loin.

Le temps se disperse et s'étend.

Le silence en guise de sablier entraine nos actions.

Rester là, dans la carrière.

Rester, c'est s'immerger et observer.

S'accoutumer et, savoir voir le couple de rapace qui nous survole tous les jours.

La minéralité est le vecteur de notre cheminement.

Les pierres sont là, elles nous entourent. Elles sont sujet mais deviennent outil et moyen.

Nous faisons peu à peu de notre espace un territoire de recherches et d'expériences.

Un endroit qui recueille nos actions primitives.

Chacun de nos gestes possède la même importance.

Couper du bois devient aussi nécessaire que tailler la pierre.

 

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